L'importance d'apprendre à mieux se connaître pour être heureuse

Apprendre à mieux se connaître est nécessaire lorsqu’on apprend à se prioriser. Le but du développement personnel est généralement de devenir une meilleure version de soi-même. Mais au-delà de ça, pour arriver à prioriser ses besoins, il faut les connaître. Il faut se connaître. Se connaître permet d’être plus en paix avec soi-même et avec ses propres décisions. Donc inévitablement, ça rend plus heureux. Apprendre à mieux se connaître soi-même permet directement ou indirectement d’améliorer tous les aspects de sa vie, et voici pourquoi.

Contenu de cet article

– L’importance d’apprendre à mieux se connaître

1. Augmenter l’estime de soi

2. Mieux gérer ses émotions

3. Faciliter la prise de décision

4. S’affirmer avec confiance et respect

5. Développer sa résilience et accepter le changement

6. Améliorer ses relations actuelles et futures

– Apprendre à mieux se connaître pour une vie authentique à soi-même

L’importance d’apprendre à mieux se connaître

1. Augmenter l’estime de soi

Plus on apprend à se connaître, plus on prend conscience de sa propre valeur. Mais comment? Et ça veut dire quoi?

Renforcer le sens d’identité et se détacher de l’ego

Premièrement, mieux on apprend à se connaître, plus on développe son sens d’identité. On arrive alors à mieux connaître la personne que l’on est vraiment. Celle qui est définie par les valeurs, le tempérament, les préférences, etc.

On arrive alors à se détacher de son ego. L’ego, c’est tout un sujet en soi. Mais en gros, l’ego est un faux sentiment d’identité. Il est défini par des fausses croyances et il est attaché à quelque chose d’externe à soi-même.

Un exemple est de définir toute sa personnalité sur un statut social. On s’identifie à un statut, quelque chose d’externe à nous-mêmes. Par exemple, l’ego peut s’attacher à une profession.

Cependant, la vraie identité relève de choses internes à nous-mêmes, comme nos valeurs profondes.

Exemple personnel

Je me suis longtemps définie comme physiothérapeute. Mais la physiothérapie, c’est la profession que j’exerçais, pas mon identité complète. Ma vraie identité, celle qui ne changera jamais, est une «personne empathique qui aide les autres».

C’est d’ailleurs cette partie de ma personnalité qui m’a poussée à choisir la physiothérapie. Quand j’ai quitté ma profession, je n’avais plus le statut de physiothérapeute. Cependant, je suis encore et resterai toujours une personne empathique qui veut aider les autres.

Inévitablement, lorsqu’on se détache de l’ego, on défait des fausses croyances qui sont ancrées en nous.

Le sentiment de ne pas être assez

Peut-être qu’on a souvent le sentiment de ne pas être assez. Au travail, en amitié, en famille, en amour… si on vit avec cette voix qui nous dit constamment qu’on n’est pas assez, il est probable qu’on agisse en conséquence.

On peut être perfectionniste, ou avoir de la difficulté à laisser aller. Ou peut-être on ne connaît pas nos limites personnelles, et en conséquence on n’est pas capable de les mettre. Peut-être qu’on n’arrive pas à communiquer nos sentiments en couple. Ou alors on se donne corps et âme à une personne parce qu’on ne croit pas mériter son amour autrement.

Ce ne sont que des exemples, mais plusieurs se reconnaîtront. Même si on sait qu’on est perfectionniste… comment peut-on le changer? En apprenant à mieux se connaître soi-même. En découvrant les raisons profondes qui nous poussent à agir ainsi. Si on veut changer ces comportements, il faut en prendre conscience.

Apprendre à mieux se connaître permet d’augmenter son estime de soi par:

- Le renforcement du sens d’identité
- Le détachement de l’ego
- La prise de conscience de sa propre valeur

2. Apprendre à mieux gérer ses émotions

Premièrement, apprendre à mieux se connaître aide à mieux comprendre ses émotions. Mais pour arriver à comprendre ses émotions, il faut d’abord les reconnaître. Et pour les reconnaître, il faut se laisser le droit de les ressentir.

Malheureusement, une grande proportion de personnes sont très bonnes pour les supprimer. J’ai passé par là.

Apprendre à reconnaître, nommer et vivre ses émotions

Tout le monde ressent des émotions. À chaque jour. Qu’on le veuille ou non, nous sommes humains. Même si on supprime nos émotions, elles existent. Et si on ne se permet pas de les vivre, elles peuvent (ou plutôt, vont) se manifester sous forme de douleur physique.

Note scientifique d’une ex-physiothérapeute: la douleur somatique est belle et bien réelle.

Donc, apprendre à mieux se connaître permet d’apprendre à ressentir, nommer, vivre et gérer ses émotions. Gérer ses émotions a un impact immense sur la qualité de vie à long terme.

Les sphères qui bénéficient de la gestion des émotions

- Les relations: on améliore sa capacité à gérer les conflits, sans laisser l’émotivité prendre le dessus. On évite de dire des choses qu’on regrettera plus tard.
- La santé physique: comme mentionné plutôt, on diminue les risques de douleurs somatiques
- La santé mentale: pour des raisons évidentes.

3. Faciliter la prise de décision

As-tu tendance à trop réfléchir, ou à ruminer pour la moindre décision que tu dois prendre?

Es-tu du genre à évaluer les pour et les contre, faire des listes, réfléchir, réfléchir, réfléchir… Et toujours revenir sur ta décision?

Connaître ses besoins et ce que l’on veut vraiment

Quand on n’arrive pas à prendre des décisions facilement, c’est parfois parce qu’on ne sait pas ce qui a réellement de l’importance pour nous.

Techniquement, on sait ce qu’on veut. On a une liste de critères. Alors pourquoi on n’arrive pas à se brancher? Pourquoi on n’arrive pas à passer par-dessus la peur de manquer, ou FOMO, créée par l’élimination d’une option?

La réalité est qu’il est rare qu’il existe une solution unique à un problème. De nos jours, il n’existe presqu’aucun produit ou service qu’on ne peut pas trouver. Le marché offre une panoplie de produits, à mon avis probablement tous aussi bons les uns que les autres. En réalité, on a tellement d’options qu’il est très peu probable de prendre une mauvaise décision. Alors pourquoi on rumine?

Le paradoxe du choix

Quand on a trop d’options, ça cause de l’angoisse. Mais la source d’angoisse, ce n’est pas juste le marché et les choix. Ce qui cause l’angoisse est le fait de ne pas être capable de se brancher. Ce sont la peur de manquer (FOMO) et la peur de se tromper qui font réellement ruminer.

La solution? Apprendre à mieux connaître: ses propres besoins, son processus décisionnel et ce qui a vraiment de l’importance pour soi.

Quand on se connaît bien, il est énormément plus facile de faire des choix. On ne s’attache plus à la peur de manquer ou de laisser aller. On accepte facilement de faire des compromis. Pourquoi? Parce qu’on connaît nos «non négociables». Le reste, c’est du bonus.

> Lire plus: Comment prendre une décision difficile: 3 pratiques indispensables

Apprendre à se connaître permet de faciliter la prise de décision:

- Connaître nos besoins
- Ruminer moins longtemps
- Passer par-dessus la peur de manquer
- Laisser aller plus facilement

> Lire plus:

Comment faire des choix difficiles: 2 méthodes efficaces
La peur de manquer: 4 signes subtils du FOMO

4. S’affirmer avec confiance et respect

As-tu déjà aimé négocier ton salaire? Ou bien exprimer à un membre de ta famille que tu n’appréciais pas leur comportement? Moi non plus.

Est-ce que tu t’es déjà sentie coupable d’être fâchée ou déçue d’un(e) ami(e) qui compte beaucoup pour toi?

Est-ce que tu as déjà réprimé des émotions négatives parce que tu te sentais mal de les communiquer? Peut-être que tu t’es dis «ah, il n’y a rien là, je vais passer par-dessus». Puis c’est tombé dans les oubliettes.

C’est correct de passer par-dessus un comportement qui nous déplaît une fois de temps en temps. C’est faire preuve de tolérance et de compassion. Par contre, lorsqu’on accepte ces comportements à répétition, c’est très néfaste à long terme.

La ligne est mince entre faire preuve de compassion et se laisser piler sur les pieds parce qu’on est trop tolérant.

Avoir le courage d’exprimer ses déceptions

Et si je te disais que ça pouvait devenir facile de t’exprimer – vraiment plus facile? Oui, oui. Ça n’arrivera pas du jour au lendemain. Mais être capable de s’affirmer avec respect est un des résultats concrets du travail de développement personnel.

Mieux on apprend à se connaître, plus on connaît ses limites personnelles. Et quand on connaît ses limites personnelles, on peut différencier l’acceptable de l’inacceptable. En plus, on gagne beaucoup de confiance en soi. Entre autres parce qu’on réalise sa vraie valeur.

Cela nous donne un pouvoir immense: celui d’arrêter de tolérer l’inacceptable. Et ce, avec n’importe qui et dans n’importe quelle situation. C’est possible parce qu’on gagne la confiance nécessaire pour s’affirmer. Exprimer de façon respectueuse ses besoins, désaccords, limites et préférences permet de les faire respecter. Que ce soit entre amis, en relation amoureuse, en famille, au travail ou avec des étrangers.

Finalement, je reviens à l’exemple de la négociation d’un salaire. Négocier son salaire ne deviendra pas amusant du jour au lendemain. Cependant, apprendre à connaître sa valeur donne le courage de tolérer le malaise d’une négociation.

C’est-à-dire que, connaître sa valeur donne la confiance de négocier, MALGRÉ l’inconfort que ça cause.

Exemple personnel

Je n’ai jamais aimé la négociation. Je l’associais à un combat de coqs où le plus agressif gagne.

Jusqu’au jour où j’ai lu le livre Ne coupez jamais la poire en deux.Ce livre a complètement changé ma perspective sur la négociation. Un livre qui explique que négocier, c’est l’inverse de ce qu’on croit. Et que pour «gagner» une négociation, il faut faire preuve d’empathie. D’empathie!!! Facile, négocier!

Non seulement ce livre change la perception sur la négociation, mais il donne des outils concrets le faire (je répète, en toute empathie!). Depuis, je me suis réconciliée avec la négociation.

Apprendre à se connaître pour être capable de s’affirmer:

- Mettre et faire respecter ses limites
- Exprimer ses déceptions et désaccords
- Négocier avec plus d’assurance

5. Apprendre à mieux se connaître pour développer sa résilience

Es-tu réticente au changement? Le changement peut être très insécurisant. La bonne nouvelle: apprendre à mieux se connaître permet d’accepter le changement beaucoup plus facilement!

Plus on se connaît, plus on est en paix avec soi-même. Et plus on est en paix avec soi-même, moins on risque de se faire ébranler par des événements externes.

Le besoin de sécurité

Plus on apprend à se connaître, plus on développe son sens d’identité, comme j’en ai parlé. Le résultat est qu’on s’accroche de moins en moins à des conditions externes pour se sentir en sécurité.

C’est souvent à travers la stabilité qu’on arrive à se sentir en sécurité.

Certaines personnes trouvent cette stabilité dans leur maison, par exemple. Le problème, c’est que si la maison est la seule source de stabilité qu’on a, qu’arrivera-t-il si un imprévu nous oblige à la laisser aller? Cet imprévu pourrait avoir un impact extrêmement négatif.

Il en est de même avec tous les facteurs externes auxquels on s’accroche pour trouver de la stabilité: un emploi, des personnes, des objets, des habitudes, etc.

Pour être claire: il n’est pas problématique de s’attacher à ces choses pour trouver une stabilité. Le problème est lorsqu’on s’attache SEULEMENT à des facteurs externes pour avoir un sens de sécurité, ou de contrôle.

Pour éviter ce piège, la solution est de développer un sens d’identité inébranlable pour trouver de la stabilité intérieure. C’est-à-dire, d’apprendre à mieux se connaître.

Notre identité et nos valeurs profondes ne changent pas, ou peu, avec le temps.

Plus on est connecté avec soi-même, plus on a le sentiment d’être ancré. Et plus on est ancré, moins les changements qui surviennent dans notre vie risquent de nous affecter.

On arrive donc à accepter le changement beaucoup plus facilement. On développe ainsi de la résilience.

Concrètement, cela peut également donner le courage de faire des changements dans sa vie. Ça aide à passer à l’action. Ça donne la confiance de sortir de sa zone de confort. Parce que peu importe ce qui arrivera, notre identité et nos valeurs n’en seront pas ébranlés.

Tout le monde peut devenir plus résilient en apprenant à mieux se connaître.

Exemple personnel

Je me suis toujours considérée comme une personne résiliente. J’ai toujours aimé la nouveauté et accepté le changement assez facilement. Je fais rarement des plans. Et quand j’en fait, je n’angoisse pas à l’idée d’en dévier. J’ai toujours aimé voyager et ça ne m’a jamais vraiment inquiété. Une fois partie de chez mes parents, j’ai souvent déménagé, et avec entrain.

Ma résilience m’a énormément aidé à quitter mon emploi et elle me permet de prendre des risques assez aisément.

6. Améliorer ses relations actuelles et futures

Jusqu’à présent, j’ai nommé qu’apprendre à mieux se connaître renforce le sens de l’identité, augmente la connaissance de ses valeurs profondes et permet de faire respecter ses limites. Le résultat de tous ces changements: une amélioration de toutes ses relations, présentes et futures.

Attirer les bonnes personnes pour soi

Les relations déjà existantes seront améliorées principalement de deux façons: une connection plus forte avec les bonnes personnes et un éloignement des mauvaises personnes.

Je tiens à apporter une nuance: par «mauvaise personne», j’entends seulement une mauvaise personne POUR SOI-MÊME. Je crois sincèrement que toute personne est profondément bonne. Seulement, il est irréaliste de croire qu’on peut connecter avec chacun des 8 milliards d’autres êtres humains. On ne peut pas partager les mêmes valeurs et perspectives avec tout le monde.

Certaines de nos relations ont le potentiel de nous faire grandir alors que d’autres nous tirent vers le bas.

Attirer et cultiver des relations saines

Ceci étant dit, on peut renforcer nos connections avec les bonnes personnes en s’ouvrant davantage à elles. Plus notre sens d’identité est ancré, moins il est épeurant de se montrer vulnérable aux autres.

Avec les personnes en qui on a confiance, on peut plus facilement révéler nos «faiblesses», ou disons, défis.

Mais, avant tout, il faut en prendre conscience. Et surtout, il faut les accepter. Apprendre à mieux se connaître aide à s’accepter soi-même. Ainsi, cela augmente la confiance que les autres vont nous accepter tel qu’on est, sans jugement.

Repousser les relations malsaines

Quant aux «mauvaises» relations qu’on entretient, apprendre à mieux se connaître amènera plusieurs résultats.

Premièrement, ça éloigne les mauvaises personnes. Elles vont réaliser qu’on est plus affirmée et confiante. C’est-à-dire, moins facile à manipuler. Elles vont réaliser qu’elles ne peuvent plus obtenir ce qu’elles veulent de nous. Donc, elles décideront probablement de se retirer d’elles-mêmes. C’est très révélateur.

De toute façon, pourquoi voudrait-on continuer à fréquenter des personnes qui nous font sentir inadéquats?

Si quelqu’un s’éloigne parce qu’on met des limites saines, alors à quel point la relation est-elle vraiment réciproque?

Deuxièmement, on peut réaliser qu’on n’est pas totalement capable d’être soi-même avec certaines personnes. Soit par peur d’être jugée, par peur d’être incomprise ou à cause du sentiment de ne pas être assez.

C’est confrontant; ça remet en question plusieurs relations, incluant en famille, entre amis, au travail ou en amour.

La bonne nouvelle, c’est que «mauvaise relation» de veut pas dire d’emblée qu’on est en relation avec une mauvaise personne. On peut entretenir une mauvaise relation avec une bonne personne. Par exemple, lorsqu’on n’est pas capable d’exprimer nos besoins. L’autre bonne nouvelle, c’est qu’on peut apprendre à le faire, en apprenant à mieux se connaître.

Finalement, en apprenant à exprimer ses besoins et à mettre ses limites, on rapproche les bonnes personnes et on éloigne les mauvaises. Cela est vrai pour les relations actuelles, mais aussi pour toutes les relations futures.

Les manipulateurs ne s’essaieront même pas, alors que les personnes qui vibrent à la même fréquence que nous seront attirées à nous.

Pourquoi on attire toujours un même genre de personne

Est-ce que tu attires toujours un certain genre de personne dans ta vie? Si oui, je te recommande de te poser les questions suivantes:

- Connais-tu tes limites, c’est-à-dire l’acceptable et l’inacceptable?
- Connais-tu tes valeurs en relations?
- Est-ce que les gens que tu côtoies partagent les mêmes valeurs que toi?
- Es-tu capable d’exprimer tes besoins et tes mécontentements?
- As-tu confiance qu’une personne va être capable de t’écouter si tu t’exprimes? Si non, pourquoi?

Tu peux répondre individuellement pour chaque personne proche de toi. Ça aussi, c’est très révélateur. C’est d’ailleurs un exercice que tu peux écrire dans ton journal intime pour mieux te connaître.

Apprendre à mieux se connaître pour une vie authentique à soi-même

Pour résumer, apprendre à mieux se connaître a le potentiel d’améliorer presque tous les aspects d’une vie, notamment:

- la confiance et l’estime de soi
- la gestion des émotions
- la faculté de prendre des décisions
- la capacité à s’affirmer
- la résilience
- la capacité à prendre action et faire des changements positifs
- les relations

Conséquemment, cela permet de faire des meilleurs choix pour soi. On est mieux capable de juger ce qui est bon et moins bon pour soi, ce qui a du sens ou non, ce qu’on devrait ou ne devrait pas faire…etc.

Globalement, apprendre à mieux se connaître permet de vivre une vie plus authentique à soi-même. Plus on gagne en confiance, plus on est clair sur nos limites. Donc, moins on fait de compromis en ce qui concerne ce qu’on garde ou ce qu’on enlève de sa vie.

Finalement, mieux on apprend à se connaître, plus on fait de la place dans notre vie pour ce qu’on aime. On se défait également de ce qui ne nous sert plus et de ce qui est malsain.

C’est alors qu’on se rend compte qu’on a besoin de très peu, pour vivre heureux.