Comment rester positive sans devenir toxique en temps difficiles? Il faut d’abord accepter certaines vérités dures à avaler pour changer sa mentalité. Puis, pratiquer sa résilience. Voici comment.
CONTENU DE CET ARTICLE
– POSITIVITÉ TOXIQUE VS OPTIMISME
– COMMENT RESTER POSITIVE SANS ÊTRE TOXIQUE
– DEVENIR PLUS RÉSILIENTE
– COMMENT RESTER POSITIVE ET PRATIQUER LA RÉSILIENCE POUR LES MOMENTS DIFFICILES
COMMENT LÂCHER PRISE PLUS FACILEMENT :
1. Reconnaître et nommer les émotions négatives
2. Assumer sa part de responsabilité
3. Apprendre de ses erreurs
– 7 DURES VÉRITÉS À ACCEPTER
– ÊTRE NÉGATIF VS AVOIR DES SENTIMENTS NÉGATIFS
– POURQUOI CERTAINES PERSONNES SONT TOUJOURS NÉGATIVES
– PISTES DE RÉFLEXIONS POUR ÉCRIRE DANS SON JOURNAL
Positivité toxique vs optimisme
Premièrement, je ne peux pas écrire sur la positivité sans parler de la positivité toxique. Quelle est la différence entre la positivité toxique et l’optimisme?
De mon point de vue, l’optimisme c’est d’être capable de voir le bon côté d’une situation TOUT EN reconnaissant son mauvais côté.
La positivité toxique, cependant, c’est se mentir à soi-même en se disant que tout va bien alors que ce n’est pas le cas. En d’autres mots, la positivité toxique consiste à nier la vérité, ou à refuser de voir quelque chose pour ce que c’est vraiment. On s’aveugle à la vérité, souvent inconsciemment, pour éviter de ressentir des émotions négatives.
À court terme, ça marche. On évite les émotions. Mais à long terme, c’est ultra mauvais. Les sentiments qu’on essaie d’enterrer ne font que revenir encore plus intensément – souvent à un moment où on est le plus vulnérable.
Comment rester positive sans être toxique
Le but n’est PAS de rester positive à propos de quelque chose qui ne l’est évidemment pas. Il s’agit d’ACCEPTER que c’est de la marde, puis de passer à autre chose. On peut reconnaître que quelque chose va vraiment mal ET être optimiste pour le futur. On peut rester positive en pensant à ce qui aurait pu être pire.
Pour se pratiquer à rester positive, il faut tout d’abord accepter que, dans la vie, TOUT est temporaire. Les émotions, les lieux, les gens. Tout. Si on a de la difficulté à accepter cette vérité, on peut être très réticente au changement.
Quand on est réticent au changement, on reste dans sa zone de confort et on essaie de garder le plus de stabilité possible autour de nous. Jusqu’au jour où la vie en décide autrement et qu’on n’a pas le choix de faire un changement.
Si on n’accepte pas ça, ça peut être très difficile de laisser aller nos émotions négatives. Et s’accrocher à nos émotions négatives, c’est ce qui empêche d’être positive. S’accrocher à nos émotions négatives empêchent l’acceptation. Ça bloque le processus de deuil et empêche de passer à autre chose.
Pour apprendre comment rester positive dans les moments difficiles, on doit développer sa résilience.
Devenir plus résiliente
Une façon d’arriver à voir le bon côté des choses est de pratiquer la résilience. La résilience consiste à accepter totalement, puis à passer à autre chose.
Mieux on s’adapte aux situations nouvelles, mieux on peut surmonter les obstacles que la vie met devant nous. Et plus on est capable, plus on se fait confiance et plus on est positif.
Devenir plus résiliente nécessite de faire un effort pour changer de mentalité. Pour rester positive dans les moments difficiles, il faut avoir un état d’esprit positif. Avoir un état d’esprit positif dans les moments difficiles signifie d’être capable de reconnaître que peu importe ce qui nous arrive, on peut en retirer un apprentissage.
Si on essaie d’apprendre à chaque fois que quelque chose nous arrive, on est moins susceptible de répéter les comportements qui nous ont mené à cette situation.
On contrôle complètement nos réactions
Parfois, la vie est une garce. On ne peut pas changer le passé. Et on ne peut pas toujours contrôler ce qui nous arrive. Mais on a un contrôle complet sur la façon dont on réagit.
On peut rester accroché à un scénario qu’on s’était inventé pour un futur idéal, ou on peut lâcher prise et passer à autre chose.
S’accrocher à un scénario idéal est courant. Prenons l’exemple du voyage. Certaines personnes go with the flow alors que d’autres sont très stressées de respecter un itinéraire. Les personnes stressées à l’idée de ne pas suivre le plan initial veulent que tout soit prévu «parfaitement»… parfaitement selon l’idéal qu’elles se sont imaginées. Elles sont prises avec la peur de manquer (FOMO). Elles sont souvent inconfortables avec la spontanéité parce qu’elles ont besoin que tout soit exactement comme elles avaient planifié.
>>À lire: 4 signes subtils pour reconnaître la peur de manquer, ou FOMO
Dans n’importe quelle situation qui ne se passe pas comme prévu, on a le choix d’être rancunier ou de passer à autre chose. Malheureusement, beaucoup de gens choisissent la rancune.
Il est tellement plus facile de s’accrocher à des sentiments négatifs que de les laisser aller. Tellement de gens ne sont pas capable de passer par-dessus leur colère ou leur rancune. Ils sont coincés, et alors restent très négatifs par rapport à une situation ou à une personne… ou sur tout.
Comment rester positive et pratiquer la résilience pour les moments difficiles
Les choses ne vont pas toujours se dérouler comme prévu. Accepter cette vérité est le point de départ pour pratiquer la résilience et apprendre à être plus positive.
Comment lâcher prise plus facilement
1. Reconnaître et nommer les émotions négatives
Pour rester positive dans les moments difficiles, il faut d’abord se permettre de vivre et de laisser passer la négativité. C’est important de ne pas essayer de se convaincre que tout va bien (positivité toxique).
Il faut se permettre de ressentir nos émotions négatives. Il ne faut pas les minimiser. Surtout pas parce qu’on pense qu’il faut «rester forte», ou parce qu’on pense qu’on n’a pas le droit d’être fâchée ou déçue.
>> À lire aussi: Pourquoi les femmes fortes sont trop dures avec elles-mêmes
C’est correct d’être bouleversée, triste, déçue ou fâchée. Alors, aussi bien le reconnaître et le nommer. En fait, ça va presqu’instantanément diminuer l’intensité de l’émotion. Surtout si c’est de la colère. Et c’est beaucoup mieux que de tout garder en dedans pour «rester forte».
Les émotions sont normales. Elles sont également temporaires. Parfois, on a peur de se permettre de ressentir nos émotions négatives par peur qu’elles vont durer pour toujours.
Donc, même si la chose la plus insignifiante t’est arrivée et que tu penses que tu ne devrais pas en faire tout un plat, laisse ton émotion sortir.
Si tu es fâchée, respire, va prendre une marche, ventile, fais quelque chose qui va te soulager. Ça va passer vraiment vite. Si tu es triste, il se peut que ça prenne un peu plus de temps à évacuer complètement. Il se peut que tu doives laisser aller plusieurs fois, mais chaque fois sera de moins en moins intense.
2. Assumer sa part de responsabilité
Pour gagner un contrôle total sur sa vie, il faut assumer sa part de responsabilité dans toutes les situations que la vie met sur notre chemin.
Il faut d’abord se demander ceci: qu’est-ce qu’on peut contrôler dans cette situation? Qu’est-ce qu’on peut changer et qu’est-ce qu’on doit accepter? Puis, si c’est inacceptable ou que ça franchit nos limites personnelles, quelles sont nos options?
Et même lorsque tu as l’impression que tu ne peux absolument rien contrôler… rappelle-toi que tu as toujours l’option de quitter.
Lorsqu’une personne nous déçoit
Si une personne nous fait du tort: est-ce qu’il s’agit d’un comportement répété ou d’une erreur ponctuelle?
Est-il possible de lui en parler? Est-ce que ça vaut la peine, ou il vaut mieux éviter le conflit? À quel point cette personne est importante pour nous? Est-ce qu’on pense qu’elle peut réellement nous écouter? Sera-elle réceptive? Et surtout, comment faire pour ne pas dépasser ses propres limites personnelles?
>> À lire aussi: Pourquoi tu évites les conflits alors que tu ne devrais pas toujours
3. Apprendre de ses erreurs
Apprendre de ses erreurs est ce qui permet de ne plus se retrouver dans la même situation dans le futur. C’est aussi comme ça qu’on peut briser des patterns.
Pour vraiment apprendre, il faut avoir l’humilité de se demander quelle est notre part de responsabilité dans l’histoire. On a toujours une part de responsabilité.
Quelqu’un t’a fait du tort? Ok, peut-être que cette personne t’a manipulé et a été vraiment méchante. Mais… comment as-tu laissé ça arriver? La dure vérité c’est que si on n’a pas des limites personnelles claires, il est possible qu’on laisse des gens nous faire du mal. Et mettre ses limites, c’est une responsabilité propre à chacun.
Donc, on peut se poser les questions suivantes pour éviter de répéter ce même pattern dans le futur: Laquelle de mes limites a été dépassée et, surtout, comment j’ai laissé ça arriver? Qu’est-ce que je peux faire différemment la prochaine fois que ce scénario se présente avec quelqu’un d’autre?
Parce que oui, ça va se reproduire. Jusqu’à temps qu’on apprenne nos leçons et qu’on change.
Parfois, on a l’impression qu’on ne peut absolument rien contrôler d’une situation donnée. On se sent presque comme une victime. Quand c’est le cas, rappelle-toi que tu as toujours l’option de te retirer, de partir ou de mettre fin à une relation.
Épingler pour plus tard
7 Dures vérités qu’on doit accepter pour être plus positive
Ces simples vérités sont dures à avaler, mais les comprendre sincèrement peut vraiment changer positivement ta mentalité.
- Tu pourrais mourir demain.
- Tout est temporaire.
- Tu n’obtiendras pas exactement ce que tu veux si tu ne le demandes pas clairement.
- Certaines personnes qu’on idéalise ne sont pas aussi magnifiques qu’on aime l’imaginer.
- Les mêmes traumas et triggers vont toujours refaire surface, avec des gens et dans des endroits différents – jusqu’à ce qu’on décide de changer quelque chose.
- La situation qui te dérange en ce moment ne changera pas. Peu importe combien de temps tu attends.
- On peut se sentir confortable ET insécure à la fois – le confort n’est donc pas une mesure fiable du bien-être.
Être négatif vs avoir des sentiments négatifs
Premièrement, rester positif NE signifie PAS qu’on ne ressent pas d’émotions négatives.
Ça veut simplement dire qu’on est capable de les ressentir ET de les accepter, sachant qu’elles sont temporaires. C’est faire preuve de résilience.
La différence principale entre les personnes positives et les personnes négatives est la capacité à laisser aller. Les personnes qui sont tout le temps négatives ont souvent de la difficulté à passer par-dessus ce qui les a rendues de mauvaise humeur à la base.
Pourquoi certaines personnes sont toujours négatives
Les personnes négatives ont souvent du mal à lâcher prise, ou laisser aller. Laisser aller des lieux, des personnes, des émotions, des choses, des idéaux… Surtout des idéaux. C’est effectivement dur de lâcher prise sur un idéal, c’est-à-dire sur quelque chose qui était «supposé» se passer de telle ou telle façon.
Un exemple simple est lorsqu’on fait des plans qui ne se passent pas comme prévu. On a tendance à vouloir planifier le scénario PARFAIT. Mais quand les choses ne se passent pas comme prévu, parfois on arrive pas à lâcher prise sur ce qu’on avait prévu. On n’arrive pas à accepter le changement et on ne fait que penser à NOTRE PLAN et à ce qui a mal été. On se répète tout le temps «mais SI…»
S’accrocher à l’ancien plan au lieu de lâcher prise ne laisse pas place à la spontanéité. Alors, on n’arrive pas à être présent, même si on ne peut rien changer à ce qui arrive.
Souvent, les personnes constamment négatives n’arrivent pas à arrêter de penser à quelque chose, à quelqu’un ou à une situation qui leur a causé du tort. Elles n’arrivent pas à être positives parce qu’elles s’accrochent à l’idée que leur vie aurait pu être tellement différente SI SEULEMENT telle ou telle chose s’était produite.
Assumer sa part de responsabilité
Il est parfois plus facile de blâmer une situation ou une personne pour ce qui nous arrive plutôt que de l’accepter. C’est ce qui empêche de lâcher prise et d’aller de l’avant. Si on n’arrive pas à passer par-dessus quelque chose, on peut rester pris dans une boucle de pensée négative. Malheureusement, blâmer quelque chose d’extérieur à soi donne une excuse pour ne pas agir et aller de l’avant (inconsciemment, évidemment).
J’imagine qu’il est plus facile de ne pas assumer sa part de responsabilité que d’avoir le courage d’aller de l’avant. La peur fait généralement partie du décor dans ces situations. La peur empêche tellement de gens de réaliser leurs rêves… sans même qu’ils le sachent. Par exemple, la peur du jugement, la peur de l’échec, la peur de l’inconnu… et plus encore.
>> À lire aussi: Affronter ses peurs: 7 grandes peurs liées au changement
PISTES DE RÉFLEXION POUR ÉCRIRE DANS SON JOURNAL – PRATIQUER LA POSITIVITÉ
>> À lire aussi: Quoi écrire dans un journal intime: un guide complet
Voici idées, questions et pistes de réflexions pour se pratiquer à rester positive:
Être plus reconnaissante
- Par rapport à une situation donnée, écris 3 choses qui auraient pu être pires
- Écris 3 choses qui te rendent reconnaissante par rapport à cette personne/situation
Apprendre et briser des patterns
- Quelle est la plus grande leçon que j’ai tirée de cette situation?
- Comment faire pour ne pas répéter ça dans le futur?
- Qu’est-ce que j’aurais pu faire différemment?
Pratiquer la résilience
Écrire une lettre avec les éléments suivants, dans l’ordre*:
- Je constate que…
- Je suis reconnaissante de…
- Mais je suis fâché parce que…
- Et ça me rend triste parce que…
- Pour le futur, je veux…
*Inspiré du modèle de «love letter» tiré du livre Men Are From Mars, Women Are from Venus de John Gray
Pour creuser plus loin…
- À quel point j’ai besoin/je veux que [une personne] reste dans ma vie? Pourquoi?
- Qu’est-ce qui m’empêche ou m’a empêché de quitter cette situation?
- Comment j’ai l’habitude de mettre mes limites? Est-ce que ça marche? Si non, qu’est-ce qui n’est pas clair? Qu’est-ce que je peux faire différemment?
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